Alain Dagry

Présentation artistique


Un résumé de la présentation


Curriculum Arte

Alain Dagry
Né le 19 décembre 1956 à Gagnoa ( Côte d'Ivoire )


Formation artistique :

1987 Diplômé de l'Ecole Pilote International d'Art et de la Recherche en Peinture dans la section Art à la Villa Arson à Nice ( France )
1982 Ecole Privée du Dessin Industriel - Section Dessin Publicitaire à Paris ( France )
1976 - 1978 Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts à Abidjan ( Côte d'Ivoire )



Chronologie artistique :

Expositions :

1998 Exposition collective du Centre Culturel de Ranguin ( France ) à l'occasion du 150 ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage
1997 " Les arts dans la rue " à Mougins ( France )
1996 Exposition à la Salle Albertini à Nice
1995 Exposition à la Salle Jean Bouin à Nice
1995 Exposition " Dak'Art " à Nice
1991 Centre Culturel Français Jacques Aka à Bouaké ( Côte d'Ivoire )
1988 Forum des Arts à Nice
1978 Exposition collective à la Galerie Monique Sarradet à Carcassonne ( France )

Interventions pédagogiques :
1989 Professeur d'Arts Plastiques au Lycée de Bouaké

Autres expériences artistiques :

Performances :

1997 Performance pédagogique au collège Nazareth à Nice
1996 Performance pédagogique au collège J.H. Fabre à Nice
1991 - 1993 Sur le thème : L'art à l'assaut du maquis à Bouaké ( Côte d'Ivoire )

Décors :

1990 Réalisation du décor de la pièce de théâtre " L'emmerdeuse " à Abidjan
Informatique :
1999 Stage de formation aux logiciels X Press et Photoshop sous Macintosh
1996 Stage de formation aux logiciels Bureautique Microsoft et Photoshop sous Windows
Autres expériences :

2000 Organisation d'exposition de jeunes artistes des Beaux Arts d'Abidjan : groupe " Jeune Palette "
1996 Responsable de la salle d'exposition de peinture de la galerie Ymage à Nice
1979 - 1981 Graphiste, Responsable de l'atelier d'illustration de l'aménagement de la vallée du Bandama à Yamoussoukro ( Côte d'Ivoire )

Présentation artistique

L'art fagot ou la délinquance du format :

8 - Sans titre,
Huile et acrylique
2000,
190 x 105 cm

Plasticien ivoirien, Alain Dagry créée l'art qu'il dénomme " art fagot ".
Sous l'emprise du désir de rénover le support, Alain utilise les branches d'arbre comme châssis et reconstitue le support avec ses matières qu'il trouve, colle, plâtre ou coud.

Alain entre dans ce qui l'appelle dans " une délinquance du format " : même lorsque le châssis est géométrique, il n'est pas rigide car c'est du bois au naturel.

Les installations d'artiste comme Sarkis m'ont marqué. Je détruis châssis et support traditionnels et tente de les reconstituer créant l'équilibre quelque part, ailleurs ...

 

L'émotion d'âme africaine :

Je peins sous l'emprise de l'émotion des couleurs, des formes et de la matière, travaille avec ce que je trouve, sans chercher à représenter des symboles africains.
Le " fagot " amène une âme africaine à ce que je fais, rend évidemment mes œuvres très africaines.
Par mon écriture, des formes plastiques, une attitude par rapport à la matière, involontairement, inconsciemment transparaît dans mon travail des matériaux, des formes telles les masques, des architectures … propres au continent africain.

Le métissage :

Je récupère ce que je peux de l'occident et de l'Afrique. Je véhicule et encourage le métissage, dans l'optique, dans l'idée de créer un nouvel élan à la représentation mentale de l'Afrique.

5 - Sans titre,
Huile et acrylique
- Ficelle, bois,
collage et corde
2001,
110 x 76 cm

Dans la représentation mentale actuelle, ce qui me dérange le plus c'est le mimétisme des hommes des grandes villes africaines, dites " modernes ".
L'homme de ces grandes villes porte une veste : tous mettent une veste, car tous copient l'Occident.

Les artistes du monde :

Je me moque de l'art contemporain africain.
Je veux faire partie des artistes du monde. D'ailleurs mon travail peut aussi faire penser aux tipis indiens.

La création, le discours, l'âme magique :

Je créée sans me poser la question de l'évolution de mon travail.
La création est pour moi un besoin spirituel.

Je ne me soucie ni de discours ni de sens.
Le discours tue la pensée. Pour cela, la plupart de mes œuvres ne sont pas titrées.
L'académisme ambiant que j'ai subi pendant mes études faisait prévaloir le discours, discours donnant une âme magique à l'œuvre.

Mais pour moi, l'oeuvre parle d'elle même : l'âme magique ressort de l'œuvre sans besoin d'un discours, sur ce continent où le silence, un geste, un regard, une attitude a son éloquence.

Je laisse l'œil du spectateur juger de mon œuvre, le laissant voyager au gré de son imagination …

Un concept :

En revanche, je véhicule un concept …

L'art Fagot procède du " n'zassa " qui en langue agnié ( tribu Akan ) désigne le comportement du pauvre dans la société moderne qui récupère des chutes de tissus et les coud pour en faire des chemises ou des pantalons, sorte de tenue d'Arlequin.

En Côte d'Ivoire ce comportement est devenu une mode vestimentaire qui est encore au goût du jour, mode à l'opposé du phénomène de mimétisme de l'homme des grandes villes auquel j'ai fait allusion.

6 - Sans titre,
Huile et acrylique -
Plastique, peau,
toile, bois et ficelle
2001,
85 x 85 cm

L'accrochage :

Mes œuvres ne s'accrochent pas nécessairement. Il y a toujours un mouvement qui fait sortir la toile du mur comme un bas relief.

Propos recueillis par Sylvie Le Gall à Abidjan, octobre 2001


Un résumé en quelques mots

Une spontaneïté :

Alain peint sous l'émotion des couleurs, des formes plastiques et de la matière, travaille ( colle, plâtre ou coud ) avec ce qu'il trouve, à l'image du comportement dénommé " n'zassa " du pauvre dans la société moderne africaine qui récupère des chutes de tissus et les coud pour en faire des chemises ou des pantalons, sorte de tenue d'Arlequin …

Il véhicule et encourage le métissage, dans l'optique de l'idée de créer un nouvel élan à la représentation mentale de l'Afrique qui balaierait sur son passage le mimétisme des africains des grandes villes qui tend à imiter l'Occident en s'habillant en costume - cravate par exemple.

Une représentation inconsciemment africaine :

Il ne cherche pas à représenter des symboles africains mais le bois naturel, le " fagot " qu'il utilise comme châssis amène une âme africaine à ce qu'il fait, rend évidemment ses œuvres très africaines.

Par son écriture, des formes plastiques, une attitude par rapport à la matière, involontairement, inconsciemment transparaît dans son travail les matériaux, les formes telles les masques, les architectures … propres au continent africain.

L'âme magique :

Pour l'artiste, l'oeuvre parle d'elle même : l'âme magique ressort de l'œuvre sans besoin d'un discours, sur ce continent où le silence, un geste, un regard, une attitude a son éloquence.

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