Ars
Ante Africa vous recommande vivement le film de Issa Traoré de
Brahima : film poétique, émouvant, onirique, profondément
empreint d'une âme, âme africaine.
Il est
programmé dans les salles des cinémas
Images d'Ailleurs et Le Latina à partir du 11 juin 2003.
Vous trouverez
les horaires sur le site : http://paris.cityvox.com/fra/paris/cinema.html
en inscrivant Siraba la rubrique "Quel film".
Siraba
La grande voie
un film
de Issa Traoré de Brahima
Burkina Faso, 2000, 1h44, 35 mm, fiction, coul.
Synopsis
L'instituteur
du village avait fusillé le boa sacré et l'esprit du boa
l'avait abattu à son tour. Son père, le Gouverneur, croit
à un assassina : comment l'esprit d'un animal peut-il punir son
meurtrier ?
Le Gouverneur
attend de venger son fils. La route lui en donne l'occasion. Elle passera
par le bois sacré où réside Djinnaba, le Dieu protecteur
de Wouroubono.
Les habitants
de ce village s'opposent à la construction de la route et tuent
un ouvrier du chantier. Le chef du village et le prêtre du bois
sacré, tenus pour responsables de cette mort, sont arrêtés
et emprisonnés.
Les engins
de chantier violent le bois, Djinnaba se manifeste de manière
étrange, les ouvriers abandonnent le chantier.
Le Gouverneur
fait bombarder le bois sacré : son fils est vengé. Mais
à quel prix ?
Note de l'auteur
Les situations
décrites dans ce film, sont puisées dans la réalité
quotidienne de l'Afrique d'aujourd'hui, où tradition et modernité
se bousculent, ou se combinent selon des lois incertaines, défiant
souvent toute approche scientifique : sociologie, anthropologie, ethnographie
Le réel
fonctionne avec le mythe et vice-versa. Aussi, mythe ou réalité,
l'imagination trouve toujours son répondant.
SIRABA
nous introduit dans le monde secret des cérémonies religieuses
relevant de traditions parfois difficiles à comprendre parce
que ses manifestations échappent à notre enseignement
rationnel.
L'objectif
étant de revisiter la richesse de l'univers culturel africain
(pensée et philosophie), ce film devra faire rêver, mais
aussi, inciter à réfléchir sur l'expression de
comportements culturels qui s'inscrivent dans les relations des hommes
avec le surnaturel. Il reste aussi ouvert sur la diversité d'interprétations,
qui font partie quelles que soient nos propres croyances, d'un patrimoine
commun, universel.
Issa Traoré
de Brahima