L'oeuvre :
Ibrahima est un peintre du quotidien : il réalise des instantanés
de vie de la société sénégalaise.
Ibrahima peint des instants fugitifs de vie hauts en couleur, chargés
de naïveté, de poésie, de sincérité
et d'émotions avec un sens aigu de la composition
Sa
peinture n'en est pas moins profonde et universelle. En effet, tout
à leur quotidien, ses personnages ont cependant autre chose à
nous révéler que leur routine : le délicat dialogue
entre les êtres. Les regards des personnages fuient la toile,
interpellent, parfois se croisent mais ne se rencontrent jamais
Ibrahima
apparaît ainsi comme un peintre du portrait et du social.
Ces
personnages aux couleurs vives et vibrantes sont disposées en
larges applats cernés de noir fixant les attitudes sur des fonds
pastels et aqualins.
Sur ces fonds clairs, les couleurs des personnages vont à l'essentiel
: on n'est plus dans la subtilité du décor mais dans l'essence
des êtres qui s'exprime avec force et beauté. La couleur
éveille le sentiment : vibrante elle donne âme aux attitudes,
aux regards et aux histoires de vie.
Quelques thèmes :
Par ses sujets, la peinture d'Ibrahima plonge ses racines dans la tradition
ancienne des fixés sous-verre, peinture qui était la seule
expression picturale avant l'apparition de la peinture contemporaine
sénégalaise et dont les thèlmes les plus fréquents
étaient les représentations religieuses et les scènes
du quotidien.
L'humain
est le sujet principal de l'uvre d'Ibrahima : famille, amis, joueurs
de kora, lutteurs, jeux d'enfants ou " couples heureux ".
Les personnages surgissent, se détachant sur un fond invariablement
neutre.
Technique utilisée et support :
Ibrahima
travaille à la peinture acrylique sur toile ou sur papier.
KARA
N'DAYE
Le thème de l'oeuvre :
L'homme est au centre de l'uvre. Le Kara accorde beaucoup d'intérêt
au visage, souvent en gros plan : plus qu'une tête, un visage
ou un regard, il peint une expression, une attitude et un état
d 'âme.
Le thème central de l'uvre de Kara est la condition humaine,
le sort de l'homme : pas pour s'en désespérer mais pour
voir l'aspect esthétique à travers l'expression artistique.
La mélancolie inspire Le Kara car elle coïncide avec l'insatisfaction
qui pousse l'artiste à créer en transformant celle-ci
en enthousiasme créateur.
Les
scènes de la vie quotidienne nourrissent son inspiration.
Les traditions profondes de l'Afrique apparaissent dans ses toiles :
ses personnages ressemblent aux statuettes africaines serties de bracelets
et de colliers à l'image des femmes africaines. Il fait, à
sa manière, discrétement, dans son uvre l'apologie
de la femme.
Au fond de certaines de ces toiles pointent des pics triangulaires,
images de certaines contrées d'Afrique ?
Ces oeuvres :
Le Kara, virtuose du pinceau, affectionne les tons neutres et le clair-obscur.
Sobre dans l'usage des couleurs, il accorde beaucoup d'intérêt
au bleu sans pour autant délaisser les autres tons. Le bleu,
illustre pour l'artiste sa recherche de tranquillité et de calme,
de quiétude et de sérénité et de sécurité.
Il représente la couleur maternelle, couleur de la sensualité
et renvoit à la mer, au ciel, à l'espace et à l'infini.
Le
tracé est net, sobre et simple. Les formes sont exemptes de fioritures
et d'une plasticité absolue. Les yeux mi-clos des personnages
donnent, selon le peintre, plus de sens au visage. L'il est la
fenêtre de l'âme : il suffit de l'entrouvrir pour fixer
l'essentiel.
Le support :
Le Kara utilise des supports variés : papier, toile, tissus,
vieux journaux récupérés ...
Le Kara utilise aussi le papier kraft froissé qui lui permet
de suggérer le volume en renforçant le contraste des ombres
et des lumières.
Les techniques utilisées :
Le Kara utilise huiles et gouaches.
Un exemple de thème :
En
1991, Le Kara réalise à Dakar une exposition intitulée
" Fragments " : il s'agit des souvenirs parcellaires de joie,
de peine, d'émotions, de sensations vagues qui se transforment
ou s'altèrent dans nos mémoires mais que l'artiste peut
rendre à travers ces tableaux.